©           Sentier CHASSE-PÊCHE

L’omble de fontaine (Salvelinus fontinalis) est souvent considéré comme une espèce focale vu ses besoins particuliers en matière d’habitats (haute concentration en oxygène dissous et basse température de l’eau), sa valeur socioculturelle (l’espèce de poisson la plus pêchée au Québec avec plus de 16 millions de captures en 2010) et sa sensibilité aux interventions humaines telle que l’exploitation forestière (sédimentation, augmentation de la température de l’eau…).

Le COBALI a participé à un projet, dirigé par la Régionale des zecs des Hautes-Laurentides (RZHL) avec la collaboration de l’Association des pourvoiries des Laurentides, dont l’objectif principal était de démontrer la présence de l’omble de fontaine dans de petits cours d’eau non assujettis au règlement sur les normes d’intervention dans les forêts du domaine de l’État (RNI).

Au fil des années, la RZHL a constaté une subjectivité évidente dans la clé de classification des cours d’eau sur le terrain selon le RNI, classification qui mène à une surestimation du nombre de ruisseaux intermittents pour lesquels aucune mesure de protection n’est prévue au RNI en regard du maintien de la bande riveraine. La machinerie peut circuler à proximité de ces cours d’eau et y récolter tous les arbres, entrainant une dégradation inévitable du cours d’eau et une survie réduite des espèces résidentes. Le respect de ces bandes de protection est nécessaire pour maintenir et préserver les fonctions écologiques des petits tributaires et les résultats de l’étude démontrent que l’omble de fontaine utilise effectivement ces petits cours d’eau qui agissent comme refuge thermique, les protègent de la prédation en plus d’être des lieux de prédilection pour la fraie.

En plus de faire ressortir le rôle et l’importance des petits cours d’eau dans le maintien des populations d’omble de fontaine indigènes dans les Laurentides, le rapport du projet émet une série de recommandations visant à améliorer la règlementation en place.