Le MELCCFP est présentement à l’étape de finalisation du processus de création du refuge faunique des Grandes baies de l’Outaouais. Situé à Gatineau et dans la municipalité de Lochaber-Partie-Ouest (MRC de Papineau), le refuge faunique s’étend sur plus de 29 km et comprend une diversité de baies de la rivière des Outaouais et de marais aménagés par Canards Illimités Canada.

Les principaux secteurs sont d’ouest en est la baie McLaurin, le marais des Laîches, le marais aux Grenouillettes, la baie Carpentier, la baie Clément et l’embouchure de la rivière du Lièvre, la baie de Lochaber, le marais aux Massettes, la baie d’Aragon et le marais aux Carouges. Ces sites sont généralement accessibles par des chemins d’accès ou encore par la rivière des Outaouais à bord d’une embarcation. On y pratique déjà selon les secteurs des activités diverses telles que l’ornithologie, la marche, les activités nautiques, la pêche estivale et la pêche blanche, ainsi que la chasse à la sauvagine. Totalisant une superficie de 28 km2, les Grandes baies de l’Outaouais constitueraient le plus grand refuge faunique du Québec!

Source : Corporation de gestion des berges de la rivière des Outaouais (CGBRO). cgbro.org

Les milieux humides du futur refuge faunique ont une valeur exceptionnelle et sont reconnus pour la biodiversité qu’ils abritent, en plus de jouer un rôle crucial dans l’atténuation des crues de la rivière des Outaouais. Situé dans les Basses-Terres du Saint-Laurent et de l’Outaouais, et constituant l’un des plus grands complexes de milieux humides de l’extrême sud du Québec, on y retrouve une biodiversité exceptionnelle comportant plusieurs espèces en péril associées aux milieux humides ou aquatiques. Ces divers milieux humides accueillent actuellement des aires protégées de type habitats fauniques, en l’occurrence des aires de concentration d’oiseaux aquatiques et des habitats du rat musqué. 

    Lorsque le gouvernement confirmera prochainement la création du refuge faunique, la délégation de sa gestion et sa mise en valeur sera confiée à un organisme sans but lucratif, la Corporation de gestion des berges de la rivière des Outaouais (CGBRO). Cet organisme, mis sur pied en 2001, souhaite avec l’annonce imminente du statut de refuge faunique amorcer pour les prochaines années des orientations d’aménagements du refuge et des activités qui s’y tiendront. La CGBRO est pour l’instant une organisation entièrement bénévole. 

    Tout récemment, le Comité du bassin versant de la rivière du Lièvre (COBALI) a obtenu du financement pour l’élaboration d’un projet de sensibilisation, de mobilisation citoyenne et de diagnostic écologique afin de protéger le territoire des Grandes baies. 

    Résumé du projet : 

    Le projet, qui vise à soutenir la prise en charge du refuge par la CGBRO, comporte deux volets. Le premier volet vise à informer et sensibiliser le public quant à la création du refuge et des actions à poser pour participer à sa conservation et le second volet a pour objectif de réaliser un portrait/diagnostic écologique global des milieux humides et aquatiques de l’ensemble du refuge, comportant des recommandations pour la CGBRO.  

    1. Information/sensibilisation 

    Ce premier volet du projet vise en premier lieu à informer les citoyens de la région de l’Outaouais et plus particulièrement les résidents environnants quant à la création du refuge faunique et les secteurs concernés. Cependant l’essentiel du plan de communication/sensibilisation sera axé sur la valeur de ces milieux et leur importance, c’est-à-dire la raison d’être du refuge. Les communications incluront la présentation des principaux enjeux de conservation, la description de quelques espèces emblématiques, ainsi que les pratiques à adopter, en adoptant le message selon le profil du public (résidentiel, agricole, navigation de plaisance, chasseurs, pêcheurs, piégeurs, quadistes et randonneurs). 

    Les moyens de communications prévus sont : 

    • campagne publicitaire (articles commentés, communiqués de presse et publicités dans les journaux locaux) 
    • conférence de presse 
    • séance d’information au grand public 
    • les médias sociaux (notamment Facebook) 
    • production et diffusion d’une carte des zones sensibles du refuge 
    • production et distribution d’un dépliant qui sera aussi disponible sur le site Internet de la CGBRO, du COBALI et de l’ABV des 7; 
    • production et diffusion d’une carte des zones sensibles 
    • courtes capsules vidéo mettant en valeur les secteurs du refuge et les résultats de la caractérisation  
    • production et installation de panneaux de sensibilisation auprès des navigateurs de plaisance (incitation à procéder au nettoyage des embarcations nautiques, respect de limite de vitesse dans les corridors sensibles) ainsi qu’auprès des chasseurs, pêcheurs, piégeurs, randonneurs et quadistes (sensibilisation d’utilisateurs de VTT à ne pas circuler sur les berges) 
    • suivi et état d’avancement du projet sur le réseau ‘’Facebook’’ et les sites internet du COBALI de l’ABV des 7 ainsi que sur celui du CGBRO 

    2. Portrait/diagnostic 

    Le deuxième volet du projet fera la synthèse des données pertinentes déjà disponibles auprès de différents intervenants, vise l’acquisition de nouvelles connaissances par le biais d’une caractérisation sur le terrain par les professionnels des deux organismes de bassins versants impliqués. Le portrait / diagnostic doit servir de document de base en vue de l’élaboration d’un plan de gestion et de conservation intégré du refuge faunique. Compte tenu de la grandeur de la zone à couvrir, la caractérisation terrain vise à dresser un portrait global des milieux (filtre grossier surtout) dans une optique de gestion et d’aide à la décision. Elle ne vise donc pas, par exemple, à confirmer la présence d’espèces au moyen de protocoles spécifiques à une espèce visée, ou encore à réaliser une caractérisation systématique de toute la superficie à l’étude.  

    Cette caractérisation générale inclut notamment : 

    • Caractérisation du type de milieu et de la végétation dominante 
    • La présence d’espèces exotiques envahissantes  
    • La présence d’espèces à statut 
    • Les accès terrestres et nautiques 
    • La présence de sites de dépôt de déchets 
    • Les activités observées et les menaces associées, par exemple la navigation dans les secteurs sensibles 

      Promoteur du projet et partenaires 

      • Le programme Affluents maritime
      • Garde-Rivière des Outaouais
      • Comité du bassin versant de la rivière du Lièvre (COBALI)  
      • Agence de bassin versant des 7 (ABV des 7) 
      • Corporation de gestion des berges de la rivière des Outaouais (CGBRO) 
      • Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les Changements Climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) 
      • Evolugen 
      • Ville de Gatineau  
      • Municipalité de Lochaber-Partie-Ouest 
      • Canards Illimités Canada (CIC) 
      • Club des ornithologues de l’Outaouais (COO) 
      • Table de concertation de la rivière des Outaouais 

      « Un refuge faunique est un statut donné à un territoire public par le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec en vertu de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune.

      Il vise à préserver l’intégrité d’un habitat faunique d’importance, reconnu à l’échelle régionale ou provinciale pour sa productivité faunique, sa densité et la diversité faunique qu’il renferme ou, encore, le support qu’il représente pour une espèce rare, menacée ou vulnérable.

      Dans un refuge faunique, le gouvernement détermine, par règlement, les conditions d’utilisation des ressources et, accessoirement, les conditions de pratique d’activités récréatives. »

                –La Corporation de gestion des berges de la rivière des Outaouais (CGBRO)