Barrages

Un barrage est un ouvrage construit en bois, avec des matériaux de remblai (terre ou enrochement) ou encore en béton, destiné à dériver ou à retenir les eaux d’un cours d’eau, d’un lac. La retenue d’eau générée par un barrage peut avoir plusieurs fonctions: régulation des débits, contrôle des inondations, pisciculture, villégiature, réservoir d’eau, protection contre les incendies, irrigation ou encore production hydroélectrique.

 

Un bref historique

Au Québec, la présence des barrages prend une place importance dans le paysage, et ce, depuis bien longtemps. Historiquement, l’utilisation des barrages a connu une évolution au fil du temps, que ce soit pour la pêche par les Amérindiens avant l’arrivée de premiers Européens, pour faciliter le transport du bois vers les scieries par la drave au milieu du 19e siècle ou encore pour la production hydroélectrique, qui a connu un essor dès la fin de la Première Guerre mondiale, avec le début de l’industrialisation au Québec. À cette époque, durant laquelle le Québec a connu une ère de prospérité économique, la construction de barrages hydroélectriques a contribué à fournir l’énergie nécessaire à plusieurs usines de transformation de matières premières (pâtes et papiers, mines, textile, aluminium, etc.) construites dans des régions éloignées.

Plusieurs barrages sont présents dans la zone de gestion du COBALI; ceux-ci ont été érigés à plusieurs fins, notamment pour la faune, pour l’agriculture, ou encore pour les activités récréatives et de villégiature. Par exemple dans le bassin versant de la rivière du Lièvre on dénombre plus de 70 ouvrages de retenue d’eau (barrages d’une hauteur d’un mètre ou plus).

Pour plus d’information sur l’importance des barrages au fil de l’histoire du Québec :

Les barrages, au cœur de l’histoire du Québec; MELCC

Pour plus d’informations sur les barrages présents sur le territoire québécois :

Répertoire des barrages; MELCC

Les barrages à des fins de production hydroélectrique

Digue QA-8 du réservoir La Grande (Hydro-Québec)

En raison de l’abondance de l’eau sur le territoire québécois, mais aussi du rendement de l’hydroélectricité (très peu de pertes énergétiques), l’énergie hydroélectrique est très commune au Québec. Cette forme d’énergie renouvelable est le résultat de la transformation de l’énergie hydraulique (force motrice de l’eau) en énergie électrique, grâce à une centrale hydroélectrique. Le barrage permet à la force motrice de l’eau de faire fonctionner un système permettant de faire tourner d’énormes turbines, jumelées à des alternateurs.

Pour plus d’informations sur les barrages à des fins de production hydroélectrique :

Répertoire des aménagements hydroélectriques; MERN
Production énergétique des centrales hydroélectriques du Québec; Hydro-Québec

Contrairement à l’énergie éolienne ou à l’énergie solaire, l’énergie hydraulique peut être stockée, sous forme de réservoir d’eau, ce qui permet de produire de l’hydroélectricité au besoin. Il s’agit d’une source d’énergie durable et renouvelable.

Pour en savoir plus sur l’hydroélectricité au Québec, consultez :

L’électricité… de la centrale à la maison; Hydro-Québec
Comprendre l’hydroélectricité; Hydro-Québec
Hydroélectricité au Québec; MERN

Gestion des barrages et variations du niveau de l’eau

La présence de réservoirs et de barrages sur une rivière lui confère la particularité qu’une partie de ses débits et de ses niveaux d’eau est contrôlée. Ce contrôle se fait d’abord pour prévenir les situations extrêmes (inondations et étiages), puis pour favoriser la production hydroélectrique, et ce, tout en respectant des balises pour la protection de la faune, l’amélioration de la navigabilité et le bien-être des riverains et villégiateurs.

Depuis le Déluge du Saguenay en 1994, les mesures entourant la gestion des barrages se sont nettement resserrées, notamment par l’adoption en 2000 de la Loi sur la sécurité des barrages. Cette loi instaure des normes strictes, en matière de construction et de gestion, basées sur des prévisions de crues exceptionnelles et s’applique à tous les barrages existants ou à venir.

Aussi cette loi oblige les propriétaires de barrages à forte contenance à faire préparer et maintenir à jour par un ingénieur un plan de gestion des eaux retenues.

Selon l’article 30 du règlement sur la sécurité des barrages …

« Tout barrage ou aménagement doit, avant sa mise en exploitation, faire l’objet d’un plan de gestion des eaux retenues. Ce plan décrit l’ensemble des mesures qui seront prises par le propriétaire pour gérer de façon sécuritaire les eaux retenues, notamment lors de situations susceptibles de compromettre la sécurité des personnes ou des biens localisés en amont ou en aval du barrage, à l’exception de celles visées par le plan de mesures d’urgence. »

Pour plus d’informations :

Expertise hydrique et barrages; MELCC
La gestion du niveau d’eau des barrages-réservoirs au Québec : aspects juridiques et environnementaux; Érudit

L’ajustement du niveau de l’eau en amont d’un barrage peut influencer le niveau de l’eau en aval de celui-ci, d’où les variations du niveau de l’eau pouvant être observées le long de plusieurs rivières au Québec. Les débits et les niveaux d’eau de ces rivières sont mesurés à différents barrages, ainsi qu’à certaines stations localisées entre ceux-ci. Les données peuvent être consultées en temps réel sur le site du Ministère l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.

 

Stations hydrométriques présentes dans la zone de gestion du COBALI

Vous pouvez aussi consulter les sites suivants pour obtenir les débits et niveaux des cours d’eau par région, en plus d’obtenir les risques d’inondations.

Aussi, la Commission de planification de la régularisation de la rivière des Outaouais offre sur son site Internet de l’information à l’échelle du bassin versant de la rivière des Outaouais.

Démarche de planification en cas de crue exceptionnelle ou de rupture de barrage:

MRC d’Antoine-Labelle;
Ville de Gatineau;