Occupation du territoire

 

Il n’y a pas que les riverains d’un lac ou d’un cours d’eau qui doivent agir pour la préservation de la qualité de l’eau : toutes les personnes vivant dans le bassin versant de ce lac ou cours d’eau sont responsables de sa qualité. Voici donc quelques informations s’adressant à tous les propriétaires de terrain résidentiel, qu’ils soient riverains ou non.

Ruissellement

Les sols deviennent imperméabilisés lorsqu’ils sont compactés ou recouverts de matériaux plus ou moins imperméables, comme l’asphalte ou le béton. L’eau ne peut plus s’infiltrer dans le sol et le ruissellement est augmenté. Lorsque l’eau ruisselle sur des surfaces imperméables, elle capte les polluants présents sur ces surfaces et les transporte jusqu’aux cours d’eau, alors qu’une eau qui s’infiltre dans le sol est filtrée par les végétaux et le sol.

Pour diminuer l’imperméabilisation du sol et le ruissellement de l’eau sur votre terrain, vous pouvez :

  • image-ruissellementVégétaliser votre terrain en y plantant des arbres et des arbustes et en y aménageant des plates-bandes
  • Réduire vos surfaces imperméables, comme vos allées et vos aires de stationnement
  • Privilégier l’utilisation de matériaux perméables
  • Végétaliser votre toiture, si possible, avec les conseils d’un professionnel
  • Adapter l’embranchement de votre système de gouttières afin que les eaux de pluie soient acheminées vers une surface perméable, suffisamment éloignée de la fondation du bâtiment
  • Collecter l’eau de pluie en connectant un baril récupérateur à vos gouttières et réutiliser cette eau pour arroser vos plantes
  • Construire un puits percolant pour que l’eau de pluie soit absorbée efficacement
  • Favoriser la biorétention en aménageant des zones peu profondes, de formes et de dimensions variables, contenant des végétaux et un sol perméable. Ces aménagements (ex. bandes filtrantes, jardin de pluie, fossé végétalisé, etc.) favorisent ainsi l’infiltration de l’eau dans le sol.

 

Pour plus d’information sur l’imperméabilisation des sols et le ruissellement des eaux pluviales, consultez :

L’imperméabilisation des sols ; ROBVQ
L’eau de pluie et le ruissellement ; ROBVQ
Guide de bonnes pratiques sur la planification territoriale et le développement durable – La gestion durable des eaux de pluie ; MAMROT
Eau de ruissellement ; Ville de Gatineau

Pelouse

Une pelouse verte et uniforme demande beaucoup de temps, d’argent et d’entretien. L’utilisation d’engrais et de fertilisants pour obtenir une aussi belle pelouse n’est pas sans conséquence sur la qualité de l’eau. Une partie de ces produits sont transportés vers les cours d’eau et enrichissent les milieux aquatiques de phosphore et d’azote. Ces éléments étant très prisés par les algues et les plantes aquatiques, leur présence favorise ainsi la croissance de ces dernières.

Pourtant, il est possible d’avoir une belle pelouse avec un minimum d’apports externes pour y améliorer sa beauté. Il suffit dans un premier temps de modifier sa perception de la pelouse parfaite et de faire preuve d’une ouverture d’esprit quant à l’introduction de la diversité végétale sur nos parterres. Une pelouse composée uniquement d’un type de graminée rend celle-ci vulnérable aux maladies et aux espèces envahissantes. Une pelouse riche en espèces végétales (l’écopelouse) est en fait la pelouse que l’on retrouvait il y a une quarantaine d’années.

Elle est composée de plusieurs espèces, comme le trèfle et le plantain, que l’on considère aujourd’hui comme des mauvaises herbes. Une écopelouse nécessite moins d’entretien, ne requiert ni engrais ni pesticides et aucun arrosage. Elle est adaptée aux conditions climatiques et a moins tendance à jaunir en temps de sécheresse. Finalement, elle contribue à la biodiversité végétale et animale, enrichit le sol en matières organiques et améliore sa structure et sa fertilité.

 

Pour plus d’information sur la pelouse écologique, consultez :

La pelouse ; ROBVQ
Implantation et entretien d’une pelouse durable ; FIHOQ
La pelouse : un choix pour l’environnement ; Pelouse durable

Phosphore

Le phosphore est un minéral essentiel à la vie, et notamment à la croissance des végétaux. Présent principalement dans les roches et dans les parties superficielles du sol, ses concentrations sont naturellement faibles dans l’environnement et dans les plans d’eau.

De nos jours, l’activité humaine est, en grande partie, à l’origine de l’enrichissement des plans d’eau par le phosphore. Ce surplus de phosphore dans les milieux aquatiques favorise la croissance des plantes aquatiques et des algues, en particulier des cyanobactéries et accélère le processus d’eutrophisation (Centre d’information / Eutrophisation) du milieu aquatique.

Voici quelques solutions afin de diminuer les apports domestiques en phosphore dans l’environnement :

  • Contrôler le ruissellement sur son terrain en privilégiant les surfaces perméables qui favorisent l’infiltration de l’eau, ou encore en récupérant les eaux de pluie
  • Conserver une bande riveraine efficace, où les arbres, les arbustes et les herbacées capteront les nutriments, comme le phosphore, et diminueront les risques d’érosion vers le plan d’eau. L’aménagement doit être naturel et exempt de toutes espèces exotiques envahissantes (Centre d’information / Espèces exotiques envahissantes)
  • Éviter l’utilisation d’engrais, de fertilisants ou de pesticides pour vos plates-bandes ou votre pelouse
  • Utiliser des produits ménagers sans phosphates et biodégradables
  • S’assurer d’avoir une installation septique conforme et en faire la vidange régulièrement

Pour plus de renseignements sur le phosphore et sur les solutions que vous pouvez mettre en place pour diminuer vos apports en phosphore dans l’environnement, consultez :

Le phosphore ; ROBVQ
Le phosphore et l’azote ; CRE-Laurentides
Phosphore et prolifération d’algues ; Environnement Canada