Dans le but d’établir un protocole standardisé pour la production de cartes de navigation de lacs, une revue de la littérature portant sur l’impact des activités nautiques de type wakeboat sur les plans d’eau, ainsi que sur les vitesses et distances appropriées pour la mise en place d’une zone de protection de la rive (zone tampon) pour les diverses embarcations a été réalisée.
À la lumière des conclusions de la revue de littérature, les distances et les vitesses recommandées pour la pratique d’activités nautiques ont été relevées en fonction des zones récréatives et des zones de protection de la rive.
Zones récréatives pour les activités de wakeboat
En ce qui concerne les plus récentes études, une distance minimale de 300 m de la rive est recommandée pour la pratique d’activités de wakeboat, puisqu’elle permettrait au sillage de se dissiper suffisamment avant d’atteindre les rives. À cette distance, la pratique d’activités de wakeboat n’entraînerait aucun impact additionnel sur l’érosion des berges ni sur le brassage des sédiments, en comparaison aux vagues naturelles. Dans tous les cas, les activités de type wakeboat doivent être réalisées à plus de 150 mètres au grand minimum de la rive, afin d’éviter une érosion précipitée des rives. En parallèle, une profondeur d’au moins 7 m est suggérée afin d’éviter toute perturbation significative du fond lacustre.
Zones de protection de la rive
Les embarcations motorisées sont invitées à circuler à une vitesse maximale de 8 km/h lorsqu’elles se retrouvent à moins de 30 m de la rive ou dans des zones d’une profondeur inférieure à 5 m. Ces recommandations s’inscrivent dans une démarche de protection du lac et visent la mise en place d’une zone tampon le ceinturant pour limiter le sillage généré par l’ensemble des embarcations motorisées qui circulent près des rives. Une limitation de vitesse restrictive, appliquée à une distance et à une profondeur raisonnables, contribuerait à maintenir son intégrité tout en permettant aux plaisanciers de profiter pleinement du plan d’eau.
Ce projet a été rendu possible grâce à la contribution financière d’Énergie Brookfield, de la MRC d’Antoine-Labelle et de l’Association des riverains du lac Rochon.