Plan directeur de l’eau

Rivière du Lièvre

 

Portrait 

 

Territoire

Le bassin versant de la rivière du Lièvre est un sous-bassin de la rivière des Outaouais et couvre un vaste territoire d’une superficie de 9 473 km2. C’est le lac Head qui constitue l’extrémité nord du bassin versant, situé dans l’agglomération de La Tuque. La rivière du Lièvre prend officiellement naissance au lac Orthès en recueillant les eaux d’une chaîne de grands lacs situés au nord-est du bassin versant. Elle s’écoule ensuite vers le sud sur une distance de 330 km, pour se jeter dans la rivière des Outaouais à la hauteur du secteur Masson-Angers de la ville de Gatineau.

Pour les fins du Plan directeur de l’eau, la superficie du bassin versant utilisée épouse les limites de la zone de gestion du COBALI fixées par le gouvernement du Québec. Elle inclut certains bassins versant orphelins des baies Clément et Carpentier de la rivière des Outaouais dans le secteur Angers de la ville de Gatineau,. Ces baies communiquent en effet à la fois avec la rivière des Outaouais et la rivière du Lièvre à son embouchure. La superficie englobe aussi une petite partie de la rivière des Outaouais elle-même, dans sa portion québécoise. Cette superficie utilisée pour les fins du PDE est de 9 485 km2.

Le territoire que draine le bassin versant de la rivière du Lièvre chevauche :

  • Quatre régions administratives :
    • Les Laurentides (région 15) : 81 % du bassin versant
    • L’Outaouais (région 07) : 13 %
    • Lanaudière (région 14) : 6 %
    • Mauricie (région 04) : 0,1 %

  • Sept MRC :
    • Antoine-Labelle : 81 % du bassin versant
    • Papineau : 7 %
    • Matawinie : 6 %
    • Collines-de-l’Outaouais : 4 %
    • Vallée-de-la-Gatineau : 2 %
    • Ville de Gatineau : 0,4 %
    • Agglomération de La Tuque : 0,1 %

  • 29 municipalités et 14 territoires non organisés (TNO). De ces municipalités, sept sont entièrement incluses dans le bassin, et 22 ne le sont que partiellement.

Bassin de la rivière du Lièvre

Géologie, topographie et dépôts de surface

Le bassin versant de la rivière du Lièvre se situe majoritairement dans la province géologique de Grenville, qui fait partie de la région physiographique du Bouclier canadien. Le restant, soit une bande de 2 à 4 km de largeur au sud du bassin et correspondant aux abords de la rivière des Outaouais, est situé dans la province géologique de la Plate-forme du Saint-Laurent, qui fait partie de la région physiographique des Basses-Terres du Saint-Laurent. Ces dernières sont caractérisées par un relief de basse altitude (45-149 m) et des pentes faibles (0 à 5 %). Le relief y est formé de plaines et de terrasses unies et légèrement ondulées. En allant vers le nord, l’altitude augmente progressivement. Le Bouclier canadien présente quant à lui une topographie très diversifiée, comprenant plateaux, collines, dépressions et massifs. Le sommet le plus élevé du bassin versant est le mont Sir-Wilfrid, près de Mont-Laurier, avec une altitude de 755 m.

Dans le sud du bassin versant, la Mer de Champlain, présente il y a environ 13 000 ans, a recouvert le territoire de dépôts argileux, le rendant plus propice à la pratique de l’agriculture. Dans le nord du bassin versant, le territoire est majoritairement recouvert de dépôts glaciaires et fluvio-glaciaires sablonneux formant des sols pauvres, associés souvent à un relief accidenté et à une pierrosité importante.

Climat et domaines bioclimatiques

Le bassin versant de la rivière du Lièvre est dans la zone de climat continental humide. Au sud, le climat est très clément et passe à un climat froid et humide dans la partie nord du bassin versant. Sous l’influence de ce gradient de climat, le type de végétation dominante change du sud vers le nord. Ainsi, la végétation passe successivement par cinq domaines bioclimatiques : l’érablière à caryer cordiforme, l’érablière à tilleul, l’érablière à bouleau jaune, la sapinière à bouleau jaune et la sapinière à bouleau blanc.

Hydrographie

La rivière du Lièvre comporte plusieurs tributaires dont les plus importants sont dans l’ordre la rivière Kiamika, la rivière Mitchinamecus, la rivière Mazana, la rivière du Sourd et la rivière Tapani. De multiples ruisseaux et plus petites rivières complètent le réseau hydrographique de la rivière et de son bassin versant. Fait particulier, à partir du barrage Rhéaume situé à Gatineau (secteur Masson-Angers), la rivière du Lièvre est canalisée dans un tunnel de 1,6 km de long, sous terre, jusqu’à la centrale hydroélectrique de Masson. La rivière refait ensuite surface et retrouve son lit initial en aval de la prise d’eau de la papetière Papier Masson (compagnie Papiers White Birch), un peu avant son embouchure.

Le territoire du bassin versant comprend 3 768 lacs; les plus importants en superficie (nette sans les îles) sont les  suivants :

  • Réservoir Mitchinamecus (64,75 km2)
  • Réservoir Lac du Poisson Blanc (55,96 km2),
  • Réservoir Kiamika (42,48 km2)
  • Lac Némiscachingue
  • Lac des Îles

Au moins 7,15 % du bassin versant est occupé par des milieux humides d’un hectare et plus (cartographiés).

La présence de réservoirs et de barrages sur la rivière du Lièvre ainsi que sur les rivières Kiamika et Mitchinamecus lui confère la particularité qu’une partie de ses débits et de ses niveaux d’eau est contrôlée. Ce contrôle se fait d’abord pour prévenir les situations extrêmes (inondations et étiages), puis pour favoriser la production hydroélectrique, et ce, tout en respectant des balises pour la protection de la faune, l’amélioration de la navigabilité et le bien-être des riverains et villégiateurs. La rivière prend ainsi dans certains secteurs les caractéristiques de lacs / réservoirs dont les niveaux peuvent varier, comme c’est le cas entre Saint-Aimé-du-Lac-des-Îles et Notre-Dame-du-Laus (retenue d’eau du barrage des Rapides-des-Cèdres) et au réservoir l’Escalier (Val-des-Bois, Bowman).

Sur la rivière du Lièvre, les débits et les niveaux d’eau sont mesurés à différents barrages, ainsi qu’à certaines stations localisées entre ceux-ci. Les données de débits et de niveaux peuvent être consultées en temps réel sur le site de l’expertise hydrique et des barrages du Québec :

Vous pouvez aussi consulter les sites suivants pour obtenir les débits et niveaux des cours d’eau par région, en plus d’obtenir les risques d’inondations.

Qualité de l’eau

Sur la rivière du Lièvre, le flottage du bois a pris fin en février 1994. Depuis, la rivière est plus accessible et l’achalandage par les embarcations a nettement augmenté.

La rivière du Lièvre compte deux stations permanentes d’échantillonnage mensuel de la qualité de l’eau faisant partie du Réseau-Rivières du gouvernement du Québec. Ces deux stations fournissent des résultats depuis l’année 2000. La première est située au barrage de Mont-Laurier et l’autre au pont-route du secteur Buckingham de la ville de Gatineau. Pour la période 2015-2017, la rivière du Lièvre affichait pour ces deux stations un indice de la qualité bactériologique et physico-chimique (IQBP6) de 90 et de 88 respectivement, soit une eau de bonne qualité permettant généralement tous les usages y compris la baignade. Depuis juillet 2012, une station permanente du Réseau-Rivières opérée par le COBALI a été mise en place sur la rivière Kiamika, située au pont du noyau villageois de la municipalité de Kiamika. L’eau y est également de bonne qualité, avec un IQBP6 de 85 pour la période 2015-2017. La rivière du Lièvre a aussi été échantillonnée pour les métaux toxiques à Buckingham en 2010, et aucun dépassement pour ces paramètres n’a été constaté.

Le bassin versant de la rivière du Lièvre est globalement un bassin versant forestier où les rejets en phosphore, en azote et en matières en suspension sont nettement inférieurs aux capacités de support.

Occupation humaine

En 2016, la population du bassin versant de la rivière du Lièvre était estimée à 52 187 habitants. Seulement 6 des 29 municipalités du territoire ont plus de 1 000 résidents dans le bassin versant. Les deux principales agglomérations sont la ville de Mont-Laurier et la ville de Gatineau (secteurs Buckingham et Masson-Angers) avec respectivement 13 000 et 21 000 habitants estimés dans le bassin versant.

Les principaux secteurs économiques dans le bassin versant sont, du plus important au moins important, la foresterie, le récréotourisme et l’agriculture.

Foresterie

Le secteur forestier couvre près de 69 % de la superficie du bassin versant. On y retrouve des feuillus et des résineux d’essences variées, formant une ressource naturelle de qualité. Une grande partie de cette forêt est de tenure publique, et une partie importante de celle-ci se prête aux différentes coupes partielles, dont essentiellement la coupe de jardinage. La forêt privée, quant à elle, appartient à plusieurs milliers de propriétaires forestiers situés surtout dans la partie sud du bassin versant.

Agriculture

On retrouve deux pôles où se concentre la majorité des producteurs agricoles. Le premier se situe entre les municipalités de Notre-Dame-de-Pontmain et Sainte-Anne-du-Lac et le deuxième entre Bowman et L’Ange-Gardien. La zone agricole dans le bassin versant, telle que définie dans la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles, couvre environ 848 km 2, soit 8 % du bassin versant. Cependant, les terres effectivement en culture ou consacrées au pâturage couvrent une superficie d’environ 19 818 ha, soit 2 % de la superficie du bassin versant. L’activité agricole se caractérise principalement par la culture de plantes fourragères pérennes et les pâturages, destinés à l’élevage de bovins de boucherie et de vaches laitières. Environ 17 % des superficies en culture sont consacrées aux cultures à grand interligne ou à interligne étroit.

Sur le territoire du bassin versant, aucune municipalité n’est en surplus de fumier, et chaque municipalité possède les superficies nécessaires pour disposer de l’ensemble des déjections animales produites sur son territoire, en respectant les dépôts maximums de P2O5 mentionnés dans la réglementation gouvernementale. On estime que  8,11 % des cultures sont traitées avec des pesticides, très majoritairement des herbicides. Au niveau des engrais chimiques, selon des données de 2006, qui sont les plus à jour disponibles, moins du quart des terres cultivées en reçoit.

Industries

L’activité industrielle est implantée de façon ponctuelle sur le territoire et compte que quelques sites d’importance. La majorité des industries est orientée vers la transformation ligneuse. Leur implantation est faite en fonction des sources d’approvisionnement, évitant ainsi le transport de la matière ligneuse sur de grandes distances. Dans la partie nord du bassin versant, on retrouve plusieurs scieries et usines de transformation du bois dont les plus importantes sont situées à Ferme-Neuve et à Mont-Laurier. Dans le sud du bassin versant, il y a une importante industrie de pâtes et papiers à Masson et une usine produisant des produits chimiques (chlorite et chlorate de sodium) dans le secteur de Buckingham.

Mines

Sur le territoire du bassin versant, l’activité minière est caractérisée principalement par l’exploitation de substances minérales de surface, dont le sable, le gravier et la pierre architecturale. Deux types de minéraux industriels sont aussi extraits, soit le feldspath potassique de façon discontinue (à Mulgrave-et-Derry), et le graphite (à Saint-Aimé-du-Lac-des-Îles). Cette mine de graphite constitue la seule mine d’importance exploitée en continu dans le bassin versant et comportant un émissaire d’eaux usées.

Récréotourisme

Dans le bassin versant de la rivière du Lièvre, le secteur récréotouristique est caractérisé par des activités de grande nature recherchées par les villégiateurs, les excursionnistes et les touristes de plus en plus nombreux. Le territoire est le support de nombreuses activités comme la chasse, la pêche, le canot, l’observation de la nature, la randonnée et la villégiature. Il y a aussi plusieurs équipements régionaux présents sur le territoire, soit des parcs régionaux, une réserve faunique, des zones d’exploitation contrôlée (zecs), des pourvoiries à droits exclusifs et non exclusifs et divers sentiers de tous types (motoneige, ski de fond, piste cyclable, randonnée, etc.). On compte aussi de nombreux campings en bordure des plans d’eau.

Milieux protégés

Les aires protégées couvraient au total 11, 32 % du bassin versant en 2020. Voici une liste de tous les milieux protégés dans le bassin versant de la rivière du Lièvre.

Écosystèmes forestiers exceptionnels
  • Forêt ancienne du Lac-Devlin
  • Forêt ancienne de la Baie-Amélia
  • Forêt ancienne du Lac-Cuillèrier
  • Forêt ancienne du Lac-du-Brochet
  • Forêt ancienne de l’Île-de-la-Perdrix-Blanche
  • Forêt ancienne du Lac-Tucker
  • Forêt ancienne du Lac-Saint-Paul
  • Forêt ancienne du Lac-McCarty
  • Forêt ancienne du lac Adonis (2018)
  • Forêt ancienne du Lac de la Loutre (2019)
  • Forêt refuge de la Montagne-de-Chêne
  • Forêt rare du Crique-de-la-Carpe
  • Forêt rare de la rivière du Lièvre (2019)
  • Forêt rare du lac Doré (2019)
Habitat d’une espèce floristique menacée ou vulnérable
  • Érablière-de-la-Baie-Durand

Habitats fauniques
  • 6 aires de concentration d’oiseaux aquatiques
  • 6 aires de confinement du cerf de Virginie
  • 2 colonies d’oiseaux sur une île ou une presqu’île
  • 4 habitats du rat musqué
  • 4 héronnières

Note: la liste ne comprend que les habitats fauniques situés en tout ou en partie sur les terres publiques où ils ont le statut d’aires protégées.

 
Réserves de biodiversité projetées
  • Du Lac-Némiscachingue
  • Des Îles-du-Kiamika
  • De la Montagne-du-Diable
  • Du Mont-Sainte-Marie
Réserve écologique
  • Tapani
Réserve naturelle reconnue
  • Claudia-Duchâteau
Refuges biologiques

Le bassin versant compte 131 refuges biologiques, couvrant près de 50% de la superficie de toutes les aires protégées.

Espèce menacée (2020)

  • Ginseng à cinq folioles

Espèces vulnérables (2020)

  • Tortue des bois
  • Tortue géographique
  • Pygargue à tête blanche
  • Faucon pèlerin
  • Petit blongios
  • Ail des bois
  • Conopholis d’Amérique
  • Goodyérie pubescente

Espèces susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables (2020)

Faune Flore
Martinet ramoneur Pelléade glabre
Paruline à ailes dorées Carex argenté
Couleuvre à collier Souchet de Houghton
Couleuvre tachetée Orchis brillant
Couleuvre verte Noyer cendré
Couleuvre d’eau Doradille ambulante
Troglodyte à bec court Calypso bulbeux
Grenouille des marais Cypripède royal
Campagnol-lemming de Cooper Potamot de Vasey
Omble chevalier oquassa Woodwardie de Virginie
Cisco de printemps (en voie de disparition au Canada) Proserpinie des marais
Chat-fou des rapides Naïade olivâtre
Chauve-souris cendrée  
Chauve-souris pygmée de l’Est  
Chauve-souris rousse  


Espèces envahissantes ou nuisibles

Il n’y a pas de recensement exhaustif des espèces envahissantes ou nuisibles sur le territoire du bassin versant. La présence de certaines espèces est confirmée mais il est fort probable que d’autres espèces s’y retrouvent, dans un avenir plus ou moins rapproché.

Faune Flore
Agrile du frêne (confirmé) Myriophylle à épi (confirmé)
Vivipare orientale (confirmé) Berce du Caucase
Gobie à taches noires Renouée japonaise (confirmé)
Écrevisse à taches rouges Roseau commun (confirmé)
Moules zébrées et quaggas Salicaire pourpre (confirmé)
Cladocère épineux Hydrocharide grenouillette (confirmé)
Carpe asiatique Nerprun cathartique (confirmé)
  Châtaigne d’eau


Usages et rejets d’eau

Treize réseaux municipaux de distribution d’eau potable s’approvisionnent dans le bassin versant. Ces réseaux desservent environ 41 518 personnes (estimations basées sur l’utilisation totale et non sur le nombre de foyers résidentiels) alors qu’on retrouve plus de 3 500 forages recensés dont la grande majorité sont des puits destinés à la consommation d’eau potable résidentielle. La rivière du Lièvre constitue la source d’eau potable de la municipalité de Ferme-Neuve, de la ville de Mont-Laurier et des secteurs de Buckingham et de Masson-Angers de la ville de Gatineau. Les autres réseaux municipaux s’alimentent en eau souterraine.

Huit stations d’épuration municipales déversent leur effluent dans un cours d’eau du bassin versant. Il a été évalué que 31 032 personnes dans le bassin versant sont desservies par le réseau d’égout municipal, alors que plus de  18 000 personnes utilisent une installation septique.

Barrages

On dénombre 75 retenues d’eau dans le bassin versant de la rivière du Lièvre. Il peut s’agir de barrages ou de digues. On retrouve aussi huit centrales hydroélectriques:

  • Centrale Daniel-Larocque (Liberty Power, anciennement Algonquin Power)
  • Centrale Rapides-des-Cèdres (Evolugen, anciennement Brookfield)
  • Centrale de High Falls (Evolugen)
  • Centrale de Buckingham (Boralex Énergie)
  • Centrale Dufferin (Evolugen)
  • Centrale Masson (Evolugen)
  • Centrale Meilleur (Hydro Meilleur inc.)
  • Centrale Chute Maclean

Les prochaines sections sont communes à l’ensemble de la zone de gestion du COBALI

 

Diagnostic

Des consultations publiques ont été menées auprès des acteurs de l’eau, des experts et des citoyens afin de relever les grandes préoccupations et problématiques soulevées par les acteurs de l’eau

En tenant compte des préoccupations sociales ainsi que l’analyse des données colligées dans le portrait, huit grandes problématiques ont été établies et font l’objet d’une analyse dans le chapitre du diagnostic. Des secteurs géographiques prioritaires ont aussi été établis.

8 problématiques
  • Dégradation de la qualité de l’eau de surface
  • Manque de connaissances sur l’état des ressources
    en eau
  • Impacts de la variation des niveaux de l’eau
  • Manque de sensibilisation et d’information concernant l’utilisation de l’eau
    potable
  • Dégradation des milieux humides et hydriques
  • Déclin de la biodiversité indigène et impacts des
    espèces exotiques envahissantes
  • Encadrement insuffisant de la navigation et de
    l’accès aux plans d’eau
  • Manque d’implication des acteurs dans le
    développement durable et la gestion intégrée de
    l’eau par bassin versant.

Pour chacune des problématiques retenues, une fiche d’analyse a été réalisée. Toutes les fiches constituent le chapitre du Diagnostic.

 

Enjeux et orientation

Les enjeux de l’eau considérés pour une zone de gestion dépendent des préoccupations et des problématiques qui s’y trouvent. Ainsi, les problématiques retrouvées dans la zone de gestion du COBALI sont regroupées sous quatre grands enjeux de l’eau: la qualité de l’eau, la quantité d’eau, l’écosystème, ainsi que l’accessibilité et les aspects sociaux.

Qualité de l’eau
  • Dégradation de la qualité de l’eau de surface
  • Manque de connaissances sur l’état des ressources
    en eau

Quantité d'eau
  • Impacts de la variation des niveaux de l’eau
  • Manque de sensibilisation et d’information
    concernant l’utilisation de l’eau potable

 

Écosystème
  • Dégradation des milieux humides et hydriques
  • Déclin de la biodiversité indigène et impacts des
    espèces exotiques envahissantes

Accessibilité et aspects sociaux
  • Encadrement insuffisant de la navigation et de
    l’accès aux plans d’eau
  • Manque d’implication des acteurs dans le
    développement durable et la gestion intégrée de
    l’eau par bassin versant.

Pour chacune des problématiques, une orientation lui a été reliée. Les orientations correspondent aux solutions privilégiées pour répondre aux problématiques identifiées dans le diagnostic. Elles représentent donc un premier pas vers l’élaboration des objectifs. Tout comme les problématiques, elles sont regroupées par enjeux, mais contrairement à celles‐ci, elles débutent par un verbe d’action.

Voici les orientations établies pour chacune des problématiques

Problématiques Orientations
Dégradation de la qualité de l’eau de surface Diminuer les sources de pollution de l’eau de
surface
 
Manque de connaissances sur l’état des ressources
en eau
Acquérir et diffuser des connaissances sur l’état
des ressources en eau
Impacts de la variation des niveaux de l’eau Réduire les impacts associés à la variation des
niveaux de l’eau
Manque de sensibilisation et d’information
concernant l’utilisation de l’eau potable
Favoriser une utilisation efficace de l’eau potable
Dégradation des milieux humides et hydriques Conserver et restaurer les milieux humides et
hydriques
Déclin de la biodiversité indigène et impacts des
espèces exotiques envahissantes
Favoriser la conservation des espèces indigènes et
limiter l’impact des espèces exotiques
envahissantes
Encadrement insuffisant de la navigation et de
l’accès aux plans d’eau
Favoriser l’encadrement de la navigation et des
accès aux plans d’eau
Manque d’implication des acteurs dans le
développement durable et la gestion intégrée de
l’eau par bassin versant
Favoriser l’essor de communautés durables et
impliquées dans la gestion intégrée de l’eau par
bassin versant
   

 

Par la suite, des objectifs ont été identifiés afin de préciser les orientations pour qu’elles puissent répondre aux problématiques et aux causes probables révélées dans le diagnostic.

Pour connaître les objectifs reliés à chacune des orientations, consultez le chapitre traitant des enjeux et orientations.

Plan d’action

Le plan d’action 2018-2023 a été élaboré en fonction de la réalité du milieu. Les interventions identifiées sont d’ordre général et seront précisées avec les acteurs du milieu lorsque viendra la mise en œuvre de l’action. Ce plan d’action a été transmis aux acteurs de l’eau et des rencontres de promotion ont été réalisées en 2019.

Plan d’action 2018-2023

Programme de suivi et d’évaluation

Par souci d’améliorer les pratiques, d’adapter les projets avec la réalité changeante du milieu et d’évaluer la performance, le COBALI a mis sur pied un programme de suivi et d’évaluation des actions et du plan d’action dans son ensemble.

Dans le plan d’action, des indicateurs d’objectifs et des indicateurs d’actions ont été identifiés. Ces repères permettront de mesurer les résultats et au besoin, d’ajuster les interventions ou d’entamer une réflexion quant à la démarche adoptée pour la mise en œuvre de l’action visée.

Programme de suivi et d’évaluation

Suivi du plan d’action 2018-2023  Nouveau!

 

Dernière mise à jour: juin 2020